Date
Lundi 2 octobre 2017
Mardi 3 octobre 2017
Mercredi 4 octobre 2017
Thème
Quel est l’impact de la Charte canadienne des droits et libertés sur la résolution des conflits de nature culturelle ou religieuse? Les tribunaux savent-ils maintenir le juste équilibre? Le droit est-il à la traîne ou mène-t-il le bal?
Il est convenu de parler du Canada comme d’une société multiculturelle ou multiethnique. L’on doit tenir compte de ces caractéristiques pour toute évaluation de la diversité au sein de l’administration de la justice. La diversité est un terme assez large pour représenter différents groupes sociaux et permettre l’utilisation de nombreux thèmes communs. Il s’agit donc d’un terme de prédilection à la lumière duquel évaluer la manière dont les institutions publiques servent les objectifs d’inclusion et d’égalité dans l’administration de la justice.
Un volet important de cette conférence examinera la manière dont les institutions publiques ont évolué pour faire progresser les valeurs d’inclusion et d’égalité et fera l’examen de leurs lacunes. Un autre grand volet mettra l’accent sur les questions de fond concernant la complémentarité et les contradictions existant entre les valeurs de diversité et d’égalité (selon la race, la religion, la langue, la culture, etc.).
Le célèbre théoricien britannique du droit constitutionnel, Albert V. Dicey, a proposé une vision de la primauté du droit selon laquelle « tous les groupes sont soumis au droit commun de manière égale, sur le territoire administré par les tribunaux ordinaires ». La Déclaration canadienne des droits et la Charte canadienne des droits et libertés reflètent cette conception de la primauté du droit. L’article 15 de la Charte stipule que « tous sont égaux devant la loi…». Si la même loi s’applique indifféremment à toute personne, pourquoi faudrait-il tenir compte de la diversité religieuse et culturelle dans le système juridique? Est-ce que cela veut dire qu’il faudrait tenir compte des différentes perceptions qu’ont les divers groupes culturels ou religieux concernant la loi et l’administration de la justice en général, ou faudrait-il plutôt que le système juridique canadien s’adapte et change les normes de droit substantiel afin de tenir compte de ces différentes perceptions?
On retrouve ces enjeux dans tous les aspects de l’administration de la justice, tant au sein des corps policiers que des tribunaux et des cours civiles et pénales. Conséquemment, cette conférence s’adresse à tous ceux qui participent à l’administration de la justice.
Présidente d'honneur
- L’honorable Nicole Duval Hesler, juge en chef du Québec
Coprésidents
- L’honorable Georgina R. Jackson, Cour d’appel de la Saskatchewan, présidente de l’ICAJ
- Me Patrick A. Molinari, Ad. E., MSRC, Lavery, Montréal, vice-président de l’ICAJ
Comité organisateur
- La professeure Natasha Bakht, Faculté de droit - Section de common law, Université d’Ottawa
- L'honorable Danielle Côté, Juge en chef adjointe - Chambre criminelle et pénale, Cour du Québec
- Mme Rime El Rhoul, Étudiante, Faculté de droit, Université de Montréal
- Le doyen Jean-François Gaudreault-Desbiens, Faculté de droit, Université de Montréal
- L’honorable Sheilah Martin, Cour d’appel de l’Alberta
- L'honorable Shaun Nakatsuru, Cour supérieure de l’Ontario
- L’honorable James O’Reilly, Cour fédérale du Canada
- La professeure Marilyn Poitras, College of Law, Université de la Saskatchewan
- La professeure Martine Valois, Faculté de droit, Université de Montréal