Découvrez notre conseil d’administration : l’honorable juge en chef Ritu Khullar

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mercredi, 26 janvier 2022
Publié dans Dernières nouvelles

Depuis sa création en 1974, l’ICAJ s’emploie à promouvoir une saine administration de la justice ainsi qu’à soutenir la communauté juridique de toutes les manières possibles. L’ICAJ tient à remercier les membres de son conseil d’administration, qui partagent leurs compétences et œuvrent à l’amélioration du système de justice avec cœur et intelligence, au bénéfice de la société tout entière. Les actions et programmes de l’ICAJ ne seraient pas possibles sans le dévouement de ces professionnels remarquables.

NOTE: L’honorable juge Ritu Khullar a quitté le CA en janvier 2023.

Texte original en anglais

 

Que représente l’ICAJ pour vous ?

Je connais l’ICAJ depuis des années, mais ce n’est qu’après avoir été nommée à la magistrature que j’ai assisté aux formations offertes par l’ICAJ et que j’ai eu la chance d’y participer à titre de conférencière. J’apprécie le rôle unique de l’ICAJ en tant que lieu de rencontre de multiples disciplines qui œuvrent à la promotion de l’administration de la justice. Je suis ravie d’avoir rejoint son conseil d’administration en novembre 2021.

Pourquoi est-ce important pour vous d’être active et de vous impliquer en marge de votre fonction ?

Je pense qu’il y a de nombreuses raisons d’être actif en dehors de son travail, c’est notamment un moyen d’apprendre et d’élargir ses horizons, de s’intéresser au droit dans un contexte différent, de rencontrer de nouvelles personnes et, espérons-le, d’y prendre plaisir.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail ?

Ce n’est pas facile de répondre à cette question, car j’aime beaucoup de choses. C’est un véritable privilège d’avoir la responsabilité de prendre des décisions dans les causes portées devant les tribunaux. J’aime les défis d’ordre intellectuel et les problèmes à résoudre, ainsi que la possibilité de prendre des décisions qui améliorent la vie de chacune des parties.

Y a-t-il une cause qui vous tient davantage à cœur ?

En tant que juge, je pense qu’il est crucial de ne pas perdre de vue que les décisions que nous prenons ont un impact réel sur les gens.

Pensez-vous que la justice évolue avec la société ? Plus ou moins vite ?

Je pense que parfois, c’est la société qui mène le bal et que d’autres fois, c’est le système judiciaire qui est à l’avant-garde sur le chemin de la justice. Cependant, il s’agit d’une valse compliquée, mouvante et non linéaire.

Quelle est la dernière loi ou débat public qui vous a marqué ?

Depuis mars 2020 et le début de la pandémie, tant de fractures ont été mises au jour dans notre société. Comme beaucoup de gens, cela m’a troublée et préoccupée.

Que pensez-vous de l’exposition sur Internet des affaires juridiques ?

D’une part, cela favorise l’accès à la justice et le débat sur des enjeux de société. D’autre part, les discussions sur les médias sociaux ne sont pas toujours propices à l’analyse rigoureuse ou à la nuance.

Quel est le plus grand défi auquel vous avez fait face dans votre parcours ?

J’ai rencontré des obstacles au fil de ma carrière, mais mon plus grand défi était intérieur: maintenir la force, la confiance et le courage de défendre mes convictions même dans des conditions difficiles.

Lorsque vous avez choisi d’étudier le droit, pensiez-vous ensuite poursuivre une carrière de juge ?

Alors que j’étudiais le de droit, je n’étais même pas sûre de vouloir le pratiquer ensuite, et je ne pensais pas non plus à une carrière de juge.

Si vous n’étiez pas devenue juge, qu’auriez-vous aimé faire d’autre ?

J’aurais continué à exercer ma profession, que j’adorais. Si je n’étais pas devenue avocate, mon rêve était de devenir photojournaliste.

Avez-vous une activité ou un passe-temps favori ?

Entre un métier à temps plein pendant 25 ans, élever une famille et la transition vers la magistrature, je n’ai pas eu beaucoup de temps libre. Mais j’adore faire de la randonnée dans les Rocheuses et lire des romans policiers (pas en même temps).


À propos de l’honorable Ritu Khullar

Ancienne membre du Conseil d’administration de l’ICAJ (de novembre 2021 à janvier 2023)
Juge en chef de l’Alberta

L’honorable juge Ritu Khullar est juge à la Cour d’appel de l’Alberta. Elle est née à Fort Vermilion, en Alberta, de parents qui ont émigré de l’Inde. Elle a grandi dans la petite ville de Morinville, en Alberta, une expérience qui, selon elle, a façonné son caractère. Après avoir obtenu son baccalauréat spécialisé de l’Université de l’Alberta et son diplôme de droit de l’Université de Toronto, la juge Khullar a été stagiaire à la Cour d’appel de l’Alberta et à la Cour du Banc de la Reine de l’Alberta avant de se lancer dans la pratique privée. De 1998 jusqu’à sa nomination à la magistrature, elle a exercé au sein du cabinet d’avocats Chivers Carpenter, où sa pratique était axée sur le droit du travail et de l’emploi, la protection des renseignements personnels, le droit administratif, les droits de la personne et le droit constitutionnel. Elle a également été associée directrice du cabinet Chivers Carpenter pendant huit ans. Sa carrière juridique l’a conduite devant de nombreux tribunaux administratifs et à tous les niveaux de juridiction au Canada, y compris la Cour suprême. Elle est lauréate du Prix 2020 pour l’ensemble d’une carrière (Prix de Woman In Law Leadership). La juge Khullar a été nommée à la Cour du Banc de la Reine de l’Alberta à Edmonton en mars 2017 et à la Cour d’appel de l’Alberta en mars 2018. Elle a été membre du Conseil d’administration de l’ICAJ de 2021 à janvier 2023.

À propos de l'auteur

ICAJ

ICAJ

Fondé en 1974, l’Institut canadien d’administration de la justice (ICAJ) rassemble les individus et les institutions au service de l’administration de la justice et vise à promouvoir l’excellence en favorisant l’acquisition de connaissances, la formation et l’échange d’idées. L’ICAJ offre de la formation sur mesure et des programmes multidisciplinaires conçus pour tous les acteurs du système de justice, rédige des rapports et émet des recommandations pouvant servir d’assise au changement.