Découvrez notre conseil d’administration : Doug LePard, O.O.M., M.A.

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mercredi, 11 janvier 2023
Publié dans Dernières nouvelles

Depuis sa création en 1974, l’ICAJ s’emploie à promouvoir une saine administration de la justice ainsi qu’à soutenir la communauté juridique de toutes les manières possibles. L’ICAJ tient à remercier les membres de son conseil d’administration, qui partagent leurs compétences et œuvrent à l’amélioration du système de justice avec cœur et intelligence, au bénéfice de la société tout entière. Les actions et programmes de l’ICAJ ne seraient pas possibles sans le dévouement de ces professionnels remarquables.

Texte original en anglais

 

Vous avez rejoint le conseil d’administration de l’ICAJ en octobre 2022. Pourquoi avez-vous choisi cette organisation ?

J’ai été recruté par Stephen Bindman (qui siège déjà au conseil d’administration) avec qui j’avais travaillé pendant des années au sein d’un groupe de travail fédéral-provincial-territorial des chefs des poursuites pénales sur la prévention des condamnations injustifiées. Il pensait que mon expérience pourrait apporter une diversité utile au conseil d’administration. J’admirais les objectifs de l’organisation et j’ai donc demandé à en devenir membre.

Pourquoi est-il important pour vous d’être actif et impliqué en marge de votre profession ?

J’ai eu une carrière riche et variée dans la police, au cours de laquelle j’ai acquis beaucoup de connaissances et d’expérience en matière de justice pénale. Mais ayant pris ma retraite à 57 ans, il me restait beaucoup d’énergie et je voulais contribuer. Je suis donc devenu membre de plusieurs conseils et tribunaux administratifs, et j’ai réalisé de nombreux projets de consultation liés aux questions de sécurité publique. J’ai toujours eu un très grand intérêt pour le droit, et vu mon expérience, l’ICAJ m’a semblé être une organisation à laquelle je pouvais apporter quelque chose.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre profession ?

À l’heure actuelle, j’apprécie la diversité de mon travail, notamment le fait de siéger au sien de deux tribunaux administratifs et à titre de membre du conseil d’administration de plusieurs organisations auxquelles je peux apporter mon expérience de dirigeant, notamment le conseil d’administration du BC Emergency Health Service (ambulance). J’ai effectué de nombreux travaux pour le gouvernement de la Colombie-Britannique, notamment une enquête et un rapport récents portant sur les récidives et les attaques non provoquées par des inconnus, dont j’ai été le co-auteur, et qui ont été le catalyseur de certaines initiatives importantes du gouvernement en réponse à nos recommandations. C’était très gratifiant.

Y a-t-il une cause qui vous tient particulièrement à cœur ?

La sécurité publique, notamment en traitant des causes sous-jacentes «en amont» de la criminalité en abordant la pauvreté, la question des sans-abri, la santé mentale et la dépendance.

Pensez-vous que la justice évolue au même rythme que la société ?

Non, le droit est toujours en retard sur la société, que ce soit en termes de tendances sociales ou de technologie.

Quelle est la dernière loi ou le dernier débat public qui a particulièrement retenu votre attention ?

Les peines minimales obligatoires. Il y a plusieurs années, j’ai été nommé par l’ancien procureur général fédéral à un comité chargé d’étudier la question, et notre rapport indiquait clairement que les PMO étaient généralement inefficaces et, dans de nombreux cas, injustes. Nous avons prédit à juste titre que de nombreuses PMO seraient jugées inconstitutionnelles, et je suis heureux de voir que le gouvernement prend des mesures à cet égard, malgré les critiques du parti conservateur et des groupes prônant la «loi et d’ordre».

Que pensez-vous de l’exposition des affaires juridiques sur internet ?

Je ne suis pas présent sur les plateformes de réseaux sociaux, à l’exception de LinkedIn. J’apprécie la facilité avec laquelle il est possible de rechercher des affaires judiciaires sur Internet, mais j’évite autrement le vitriol et la désinformation qui sévissent sur les réseaux sociaux.

Êtes-vous actif sur les réseaux sociaux ? Si oui, comment ? Pensez-vous qu’ils peuvent favoriser l’accès à la justice pour tous ?

Seulement un peu sur LinkedIn et je ne suis pas qualifié pour me prononcer sur cette question.

Quelle est la personne ou la personnalité qui vous a le plus inspiré dans votre carrière et pourquoi ?

De nombreuses personnes m’ont inspiré au cours de ma carrière de policier. Les qualités que j’admire sont l’intégrité, la compassion, l’éthique du travail, l’intelligence, le leadership et la volonté d’aider les autres à réussir. J’ai aspiré à refléter ces exemples dans ma carrière.

Quel est le plus grand défi auquel vous avez fait face dans votre parcours ?

J’ai dû faire face à de nombreux défis au cours de mes 37 années de travail dans la police, qu’il s’agisse de dangers physiques pendant mes années de travail en première ligne (par exemple, être abattu dans l’exercice de mes fonctions alors que je travaillais dans une unité secrète) ou de faire face à des défis organisationnels extrêmes au niveau de la direction et des cadres. Le défi le plus important auquel j’ai été confronté est probablement lié à une analyse critique que j’ai rédigée au sujet d’une enquête sur des femmes disparues et des tueurs en série qui a joué un rôle majeur dans une commission d’enquête en 2011/2012, au cours de laquelle j’ai passé 14 jours épuisants à la barre à faire face aux attaques d’avocats défendant divers intérêts, et subi d’autres conséquences négatives. Cependant, mon analyse a été justifiée et louée dans le rapport final [rapport en anglais] de la commission d’enquête, ce qui était gratifiant.

Lorsque vous étiez étudiant, envisagiez-vous de devenir chef de police ?

Oui, j’avais décidé à l’âge de 12 ans que c’était ce que je voulais faire et je faisais des plans concrets à l’âge de 16 ans.

Qu’auriez-vous aimé faire d’autre si vous n’étiez pas entré dans la police ?

Devenir avocat, mais au moins je peux vivre par procuration à travers ma fille cadette qui est étudiante en droit à Dalhousie.

Que faites-vous pendant votre temps libre, avez-vous un passe-temps ?

Je lis beaucoup, surtout des livres de non-fiction, j’essaie de rester en forme, je promène souvent mon chien avec ma femme, je regarde parfois des programmes en continu si nous trouvons quelque chose de vraiment bien, j’attends avec impatience nos prochains voyages, y compris ceux avec nos filles adultes.

Y a-t-il un message que vous aimeriez transmettre à la prochaine génération ? Si vous pouviez vous parler à vous-même lorsque vous aviez 20 ans, que diriez-vous ?

La même chose que je dis aux jeunes maintenant : Vous ne pouvez pas contrôler votre niveau d’aptitude innée, mais vous pouvez contrôler votre attitude, votre éthique de travail et votre intégrité. Lorsqu’ils recherchent des volontaires pour quelque chose qui pourrait constituer un défi et une occasion d’apprentissage, faites un pas en avant, pas un pas en arrière, essayez de faire plus que ce que l’on attend d’eux (ne promettez rien et faites plus que ce que l’on attend), et aidez les autres à réussir également – assurez-vous de « payer au suivant ».


À propos de Doug LePard, O.O.M., M.A.

Membre du Conseil d’administration de l’ICAJ depuis octobre 2022
Chef de police à la retraite (Metro Vancouver Transit Police) et consultant indépendant en matière de justice pénale

Doug LePard est un consultant indépendant en matière de justice pénale, membre de deux tribunaux administratifs (le Mental Health Review Board et le BC Review Board), directeur du BC Emergency Health Services Board, et ancien professeur de criminologie à temps partiel à l’Université de la vallée du Fraser. Après 35 ans de service, il a pris sa retraite en tant que chef adjoint commandant la division des enquêtes du service de police de Vancouver, puis a occupé pendant plusieurs années le poste de chef de la police du métro de Vancouver. Au sein du VPD, après avoir travaillé comme agent de patrouille pendant plusieurs années, il a été affecté à de multiples missions d’enquête où il a mené d’innombrables investigations sérieuses, notamment dans la Strike Force, la Sexual Offence Squad, la Domestic Violence & Criminal Harassment Unit et la Home Invasion Task Force. Il a enseigné diverses techniques d’enquête à des agents de police partout en Colombie-Britannique, notamment les entrevues et les interrogatoires, la rédaction de rapports et la gestion des dossiers d’enquête. Il a également été chargé de gérer les services de police de proximité dans le quartier Downtown Eastside de Vancouver et de diriger la section de planification et de recherche du VPD. Il a également agi en tant qu’enquêteur et « autorité disciplinaire » pour des questions relevant de la Loi sur la police. Il est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en criminologie et d’une maîtrise en justice pénale. Il est l’auteur ou le co-auteur d’articles, de chapitres de manuels et de rapports importants sur une variété de questions relatives au maintien de l’ordre, notamment les condamnations injustifiées et les enquêtes sur les meurtres en série. Son examen de l’enquête sur les meurtres en série de Robert Pickton a été décrit lors d’une commission d’enquête comme « un auto-examen sans précédent de la part de la police et un exemple rare de la façon dont on peut faire une autopsie interne et essayer de comprendre ce qui a mal tourné afin que cela ne se reproduise plus à l’avenir ». Il a fait des présentations sur divers sujets liés au maintien de l’ordre au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il a reçu de nombreuses citations du SPV, la médaille du jubilé de diamant de la Reine Elizabeth II, la médaille académique du gouverneur général, le Lieutenant Governor’s Merit Award et la Gold Medal of the International Society for the Reform of Criminal Law. Il a été investi comme officier de l’Ordre du mérite des corps policiers par le gouverneur général du Canada en 2012.

À propos de l'auteur

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Fondé en 1974, l’Institut canadien d’administration de la justice (ICAJ) rassemble les individus et les institutions au service de l’administration de la justice et vise à promouvoir l’excellence en favorisant l’acquisition de connaissances, la formation et l’échange d’idées. L’ICAJ offre de la formation sur mesure et des programmes multidisciplinaires conçus pour tous les acteurs du système de justice, rédige des rapports et émet des recommandations pouvant servir d’assise au changement.