Pourquoi l’ICAJ est toujours aussi pertinent après 42 ans
L’Institut canadien d’administration de la justice (ICAJ) a été fondé en 1974 afin d’offrir aux juges de la formation en matière de rédaction des jugements ainsi que dans d’autres champs de compétence jugés essentiels. Plus de quarante ans plus tard, l’organisme est toujours aussi actif. Pourquoi donc? Parce que, bénéficiant d’un appui important de la part de ses membres et bénévoles, il a su évoluer de concert avec la société.
Lorsque l’ICAJ a commencé ses activités, la formation des juges n’était pas encore une préoccupation au pays, ni même ailleurs dans le monde. On supposait que les avocats qui devenaient juges étaient pleinement qualifiés et adéquatement formés pour jouer leur nouveau rôle. La pratique du droit et la magistrature étaient considérées comme les deux côtés d’une même médaille.
Les fondateurs de l’ICAJ étaient visionnaires lorsqu’ils ont pressenti l’immense potentiel d’amélioration du système de justice, s’ils pouvaient concevoir une formation sur mesure pour aider les juges à se perfectionner. Cette projection dans l’avenir donna naissance à l’Institut national de la magistrature (INM), il y a de cela environ 25 ans. La mission de l’INM est de renforcer la justice, en jouant un rôle de chef de file en matière de formation des juges. Cela vous rappelle-t-il quelque chose?
L’ICAJ aurait pu disparaître à ce moment-là. Il a plutôt choisi d’intégrer parmi ses membres d’autres acteurs du système de justice et de développer des programmes de formation s’adressant à une clientèle plus diversifiée. Toujours conscient des différents écueils se dressant sur la route de l’administration de la justice, l’ICAJ a su relever le défi et a mis sur pied des formations de grande qualité afin de faire face à ces enjeux. Et il est toujours actif aujourd’hui.
L’ICAJ est reconnu pour ses programmes multidisciplinaires réunissant tous les acteurs du milieu de la justice afin de cerner les défis et les possibilités, proposer des solutions et des améliorations et rassembler les décideurs.
Aujourd’hui, l’ICAJ réunit des membres et des bénévoles venant de partout au Canada. Parmi ceux-ci, on retrouve des membres de la profession juridique, de la magistrature et des tribunaux administratifs, des professeurs, des conseillers législatifs, des administrateurs judiciaires, des représentants d’organismes gouvernementaux, d’organismes communautaires et des forces policières, des journalistes, ainsi que des membres du public.
C’est grâce à ses bénévoles que l’ICAJ est toujours pertinent. Ceux-ci sont actifs à tous les niveaux : au sein du comité exécutif et du conseil d’administration, des comités organisateurs de chacun des événements, de divers comités du CA tels que celui des communications ou celui des finances et de la vérification. On les retrouve aussi à titre de conférenciers, animateurs, panélistes et modérateurs, partageant leur expertise et leur passion, permettant à l’ICAJ de demeurer un chef de file dans l’administration de la justice à travers la connaissance, l’apprentissage et l’échange d’idées.
L’ICAJ n’ayant que six employés à son service pour organiser un calendrier complet d’activités de formation d’un bout à l’autre du Canada, et ce, dans les deux langues officielles, il est clair qu’il est redevable de sa pérennité à ses nombreux bénévoles.
Depuis que j’ai pris la direction de l’Institut, mon argumentaire éclair va comme suit : l’ICAJ est une organisation à but non lucratif qui se dédie à la mise en place d’un forum d’échange et à la promotion d’idées novatrices visant à effectuer une réforme du droit au sein du système de justice canadien. Et ça fonctionne!
Pour moi, il n’y a aucun doute que la mission de l’ICAJ demeurera pertinente au fil du temps. Joignez-vous à l’ICAJ et prenez part à la conversation!
Me Michèle Moreau, avocate
Directrice générale de l’ICAJ